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ART ET CULTURE

Très diversifié dans ses mœurs et coutumes, dans ses chants et danses, dans ses contes et rythmes musicaux, le Togo est, sans nul doute, une véritable mine de valeurs culturelles authentiques. Un séjour au Togo vous fera apprécier la diversité et l'extrême beauté d'un folklore dont chaque région offre, lors de grandes manifestations, de spectaculaires démonstrations de chants et danses que la pratique d'une tradition ancestrale a su garder en dépit de la transplantation des pratiques occidentales.

 

1. Coutume et  Religion


Les religions traditionnelles, appelées communément animisme, sont pratiquées dans toutes les régions. Elles reposent sur une conception polythéiste de l'univers. Ce panthéisme est composé de divinités diverses appelées Vaudou. La religion vaudou compte environ 80 millions d'adeptes dans le monde. Ils sont originaires de Saint-Domingue, de Cuba, du Brésil, de la Louisiane, du Bénin, du Ghana, du Togo, du Nigeria, du Cameroun, d'Haïti… Il convient de rappeler que le vaudou était la religion des esclaves révoltés en Haïti. Oui, la religion vaudou, la notre, est un rythme extraordinaire, une musique qui chante et crie la révolte et qui nous fait redécouvrir nos propres racines et d’affirmer notre identité culturelle.« Trop de clichés et trop de raccourcis sur le vaudou, la religion prédominante de notre continent. Tantôt elle est assimilée à la sorcellerie, tantôt elle est réduite à des rites barbares. Le temps est venu de casser le mythe des poupées pleines d'épingles, de freiner toutes ces persécutions, tous ces préjugés et de dire notre vérité sur notre religion. Notre légitimité sur le sujet ne peut souffrir d'aucune contestation et comme le recommande une sagesse africaine, tout gibier doit avoir son conteur sinon le récit tourne toujours à l'avantage du chasseur. » (Source : Site officiel de Togo Tourisme rattaché au ministère du tourisme). Le festival des divinités noires, grand rendez-vous international du culte vaudou qui se tient au Togo généralement dans le mois d’octobre s’inscrit dans la droite ligne de cette citation.Mais, la religion au Togo ne se résume pas seulement à l’animisme même si ce dernier rassemble 80% environ de la population. Le christianisme et l’Islam sont aussi pratiqués. La ferveur religieuse au Togo est impressionnante. Il suffit de voir le nombre d’églises et leur fréquentation pour s’en rendre compte.

2. Tradition et Folklore

Région Maritime

Aného, capitale du peuple Guen possède un de ces folklores qu'on ne trouve nulle part ailleurs : Adjogbo, Gbékon, deux danses à l'accoutrement et aux figures fort originales ont été classées au second rang lors du 1er Festival mondial des Arts nègres à Dakar. Et que dire de la danse royale Djokoto 7, danse que l'on ne sort que rarement à l'occasion des cérémonies particulièrement riches en couleurs. Dans tous les cas, le pays des Guens recèle de nombreuses autres danses pittoresques qu'il convient d'apprécier sur place.Outre les Guen, la région maritime comprend aussi les Ewé installés en partie dans le Kloto.

Quelques fêtes traditionnelles à retenir:

AYIZAN Fête des moissons dans le Zio, elle doit son nom au haricot « ayi » et tient son essence de l’exode du peuple Ewé de Notsé qui remonterait au XVIIIème siècle. Elle est célébrée chaque année à partir du 2ème samedi du mois d’août à Tsévié. Depuis les récentes dernières années, cette fête fait l’objet d’une attraction aussi bien nationale qu’internationale qui ne dit pas son nom.

EPÉ-EKPÉ Fête historique des Guen, elle est sans doute l’une des cérémonies les plus importantes de toute l’Afrique de l’Ouest. Occasion de la prise de la pierre sacrée (Kpessosso), elle marque le début de l’année des Guin. EPÉ-EKPÉ est généralement célébrée au mois de septembre à Gligji Kpodji. Elle reste l’une des manifestations culturelles les plus grandioses du pays. Point besoin de préciser qu’elle en vaut plus que la peine de vivre.

 

Région des Plateaux

Après la région maritime, la découverte du Togo nécessite un arrêt dans la région des Plateaux. Cette région n'échappe pas au monarque des groupes ethniques. C'est le fief des peuples Akposso et Akébou dont le charme de leurs chansons mélodieuses et de leurs danses très risquées vous tiendront en haleine durant de longues heures. Il est à noter que la région des Plateaux recèle des genres musicaux pour tous les goûts. Adehoun, danse des chasseurs pendant laquelle les danseurs entrent en transe, est rythmée par des tambours. Le rythme fébrile de cette musique ensorcelante fait vibrer l'âme. Akpéssè, danse de réjouissances populaires au rythme chaud et gai est extrêmement facile à exécuter, et ne demande aucune leçon préalable. Mais, la plus belle de toutes les musiques de la région reste encore celle du lithopone. Des connaisseurs vous feront voguer l'esprit au son de morceaux ensorceleurs exécutés sur des claviers de pierres dont ils connaissent seuls les secrets et l'art.

Quelques fêtes traditionnelles à retenir:

ODON-ITSU Fête des moissons, elle est célébrée par les Ifè (Ana) de l a préfecture de l’Ogou. Elle a lieu le dernier samedi du mois de juillet à Atakpamé et est marquée par des cérémonies spirituelles et traditionnelles dédiées à la terre nourricière. Le visiteur aura l’occasion d’apprécier la danse Tchébé, exécutée sur des échasses parfois hautes de cinq mètres articule des mouvements rythmiques aériens à vous couper le souffle, et cela dans une atmosphère musicale envoûtante.

AGBOGBOZAN Fête historique du peuple Ewé, elle est la plus grande fête traditionnelle de ce peuple. Elle marque la commémoration de l’exode de ce peuple au XVIIe siècle. Les premières cérémonies commencent à partir du 1er jeudi du mois de septembre à Notsè.

Région centrale

Le troisième arrêt pour découvrir le Togo est la région centrale. Résident dans cette partie du pays, des peuples charmants, accueillants et hospitaliers : les Kotokoli et les Bassar pour ne citer que ceux-là. Les Kotokoli ont compris très tôt la puissance de la louange, mais de la louange sublimée à l'aide des flûtes appelées "Foyissi" et non celle proférée par la bouche. Quant à la mélodie, elle se passe de commentaire, surtout quand le griot, cet homme à la fois craint et admiré, est de la partie. Il faut l'avoir goûtée. Vous resterez tout émerveillé par ces longues "récitations chantées" évoquant les moments glorieux du passé, ponctuées d'applaudissements et de rires. Mais il n'y a pas que cela en pays Kotokoli ; il y a aussi le Lawa, danse de réjouissances populaires dont la chorégraphie évoque des scènes d'accouplement. Chez les Bassar, c'est de charmantes jeunes filles aux seins nus qui vous présenteront la danse des vierges appelée "Abalé".

Une fête traditionnelle à retenir :

ADOSSA-GADAO La dénomination Adossa-Gadao est l’expression commune pour désigner deux grandes fêtes des Tem à savoir Gadao pour les Tem et Adossa pour la communauté de Didaouré à fort peuplement musulman. Cette dernière est une fête initiatique dont l’origine remonte aux guerriers Semassi qui démontraient leur puissance et leur vaillance en se soumettant à des épreuves de force. Elle est communément appelée fête des couteaux et sa célébration à Sokodé suit le calendrier musulman et n’a pas de date fixe.

Région de la Kara et des Savanes

En pays Kabyè, comme chez les Losso et les Moba, le visiteur aura la chance de voir des traditions restées intactes, comme la danse Idjombé à Pagouda (danse de circoncis, concerne les hommes de 20 à 25 ans) et la danse Kpatcha à Landa et à Kétao. La danse Habyè ou danse de purification chez les Kabyè mérite d'être vue. Vous n'avez certainement pas encore vu des danseurs manger les serpents vivants, les crapauds, caméléons, etc. Ce sera une occasion exceptionnelle. Toutes ces danses ont lieu tous les cinq ans dans la région. La danse des Kondi de Dapaong : cette danse, appelée aussi danse des circoncis des Moba, est l'une des plus importantes de la région des Savanes.

Quelques fêtes traditionnelles à retenir:

EVALA Fête d’initiation en pays KabyèLes Evala sont une fête traditionnelle au cours de laquelle se déroulent les célèbres luttes en pays Kabyè, permettant ainsi aux jeunes gens d’intégrer la classe des adultes. Les luttes commencent le 2e samedi du mois de juillet de chaque année.

HABYÈ C’est une danse de démonstrations magiques. Elle offre l’occasion de démontrer la force occulte des sorciers et donne aux seuls initiés, l’opportunité de se prouver mutuellement une maîtrise des forces de la nature. Elle a lieu tous les cinq ans au mois de novembre.

D’PONTR/N’DACK Fête des moissons en pays Bassar et Konkomba, elle marque le début d’une nouvelle année. Elle est aussi appelée fête des ignames car à l’origine, les anciens des villages ne pouvaient manger les tubercules avant d’avoir offert les prémices de la récolte aux dieux et aux ancêtres.

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